Édito: Et l'insertion sociale par le sport?

Édito: Et l'insertion sociale par le sport?

Pour solutionner plusieurs problèmes de grande ampleur, s'inspirer de ce qui fonctionne ailleurs ne suffit plus. Il faut établir un véritable diagnostic et prendre les mesures qui s'imposent. Quel qu'en soit le prix. Sinon, c’est la jeunesse qui paye, et donc notre pays.

En bien ou en mal, pour le meilleur comme pour le pire, le Maroc s'est souvent inspiré de son voisin français, dans plusieurs domaines mais à des degrés différents. Comme c'est le cas dans la comptabilité par exemple. Mais beaucoup moins dans l'action sociale.

Si les restos du cœur n'existent pas donne notre royaume, tout comme le Téléthon, le Sidaction est cependant bien présent. Mais confirme une certaine insuffisance.

Fait assez isolé, l'insertion sociale par le sport commence à faire son apparition dans notre pays. En effet, en juin dernier, l'ONG TIBU Maroc a lancé son initiative « Intilaqa » dans l'objectif est de former 200 jeunes afin qu'ils puissent durablement travailler dans le secteur des industries sportives, forcément porteur d'avenir. Un bon mais faible début dans une nation comptant quelques millions de jeunes fortement désœuvrés.

À titre de comparaison, dans l'Hexagone, des élus de tous bords se sont fixés comme ambition  d’intégrer 5 000 talents dans 100 villes françaises d’ici aux JO de Paris en 2024. Afin de sauver la situation de milliers de jeunes sans diplôme et sans emploi, dont près de 45 % sont issus des quartiers populaires. Une idée ayant déjà fait ses preuves par le passé puisqu'il y a 5 ans, l’Agence pour l’Education par le Sport avait laissé entrer plus de 550 jeunes de 26 villes, faiblement ou non diplômés, dans son programme « Déclics sportifs ». Avec de probant résultats, plus de 80 % des jeunes ayant obtenu une sortie positive (CDI ou CDD de longue durée) dont 200 ont intégré le Crédit Agricole et LCL au poste de conseiller de clientèle et plus d’une centaine de clubs sportifs ont été associés au « sourcing » de cette jeunesse.

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Le Maroc n'est pas obligé de copier ses mentors étrangers mais il a le devoir de trouver pour sa jeunesse une solide alternative à la toxicomanie, la prostitution, la délinquance voire le crime, pour ne citer que ces fléaux.

La répression ne suffit pas ou plus. Il faudrait être plutôt définitivement constructif.

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