
Portrait : Adel Taarabt, la rédemption de l’ex-enfant terrible du football marocain
Si la carrière d’Adel Taarabt se terminait maintenant, après 13 longues années, elle serait considérée comme un immense gâchis. Le talent du milieu offensif est proportionnel à la plus sordide de ses frasques.
À 30 ans, Adel Taarabt n’a pas encore connu la carrière que son talent méritait. Il confiait d'ailleurs en septembre dernier, au média FourFourTwo, ses regrets et sa culpabilité de n'avoir jamais encore été un grand joueur confirmé. Ce dont beaucoup le prédestinait, comme Luka Modric par exemple. Le croate, ballon d'Or 2018, avait côtoyé l'international marocain, lorsque ce dernier évoluait à Tottenham, entre 2007 et 2010.
Il faut dire aussi que le natif de Taza a quitté le football français, un an après ses débuts professionnels, et seulement deux matchs de Ligue 1. Il aurait pu s'aguerrir davantage avant de partir pour de lointaines et difficiles contrées.
Sans doute, à cause de cela, le milieu offensif n'a jamais pu s'imposer chez les Spurs. Prêté au Queens Park Rangers, en 2009, il y sera transféré la saison d'après et la quittera à son tour en 2015, après des intermèdes à Fulham (2013-14) et le Milan AC (2014), pas à la plus grande période de son apogée.
Fin septembre 2015, alors qu'il évolue sous les couleurs du Benfica Lisbonne depuis quelques semaines, le Lion de l'Atlas ose se présenter à l'entraînement du club portugais en état d'ébriété et accessoirement en retard.
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Ce problème d'addiction à l'alcool et à la cigarette, incontestable symptôme d'un certain mal-être, est l'une des plus grandes causes de l'échec de son parcours professionnel. D’autant plus que cela a certainement contribué à la provocation de plusieurs blessures.
En 2016, la formation lisboète l'envoie dans son équipe B et il n’en bougera pas jusqu'en 2019, à l'exception de son prêt de 18 mois au Genoa FC, entre janvier 2017 et juin 2018.
Contre toute attente, Adel Taarabt parvient à se ressaisir et réussir sa rédemption. Tout d'abord, avec les diabos vermelhos, ou il effectua un retour remarqué en entrant en jeu à la 71ème minute face au CD Tondela, ce qui engendra, le 15 aout dernier, la prolongation de son contrat jusqu'en 2022.
Mais son come-back le plus retentissant est celui avec les Lions de l’Atlas, le 6 septembre dernier, en amical, contre le Burkina Faso. Un peu plus de 8 ans après sa propre décision de quitter notre sélection nationale, sous le seul prétexte de ne pas avoir été titularisé contre l’Algérie.
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Car, la fierté mal placée et le sale caractère font également partie des incurables défauts de l’ex-enfant terrible du football marocain.