
Rugby, les instances internationales confirment la suspension du Maroc
En mars, World Rugby et Rugby Afrique avaient décidé de sanctionner la Fédération marocaine (FRMR). Envoyé en appel, le verdict a été confirmé cette semaine.
Au cours de sa présidence entre 2012 et 2020, Tahar Boujouala s'est retrouvé au cœur de nombreux conflits, par exemple au sujet de la gestion des finances de la fédération. Plus largement, les tensions ont atteint un point de non-retour en novembre dernier. Alors arrivé au terme de son deuxième mandat, le patron de la FRMR ne peut se représenter. De nouvelles élections sont donc programmées le 30. Avant la date limite, seul Abdennasser Bougja a déposé sa candidature.
Néanmoins, à l'approche de l'assemblée, Tahar Boujouala impose un report du vote. Par la suite, 11 membres du comité directeur démissionnent. Avec cet imbroglio, des milliers de passionnés sont plongés dans l'incertitude. Les instances africaines et mondiales demandent au Maroc de régler la situation au plus vite. Steph Nel, un délégué, est même envoyé pour rétablir le dialogue. Cependant, à son arrivée, les portes de la fédération demeurent fermées. Finalement, une AGO est organisée à Oujda le 7 mars. Houleuse et contestée, cette réunion entérine l'élection de ... Driss Boujouala, frère du dirigeant sortant.
Face à ces irrégularités, les instances internationales décident alors de réagir. Dans un premier temps les sanctions sont suspendues suite à l'appel du "nouveau président". Mais cette semaine, dans un rapport de 13 pages, Rugby Afrique a rendu ses conclusions définitives : l'assemblée du 7 mars "n'est pas légale. Elle ne respecte ni la législation nationale, ni les statuts de Rugby Afrique ni ceux du World Rugby". Ainsi, "le président désigné par des élections illégales à l'issue de cette assemblée générale n'a pas la qualité pour agir". De même, ''la requête d'appel n'est pas recevable".
Par conséquent, les condamnations sont confirmées. Tahar Boujouala est donc interdit d'exercer une fonction en lien avec la discipline pendant cinq ans. Surtout, la FRMR est exclue des compétitions officielles. Cette mesure concerne l'ensemble des équipes (masculines, féminines, jeunes, etc). Or, le XV marocain devait prochainement affronter la Côte d'Ivoire dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2023. Loin de son lustre d'antan, le futur du rugby national semble désormais encore plus flou.
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Pour lever les sanctions et pourquoi pas tenter de renouer avec ce glorieux passé, les responsables du ballon ovale devront mettre en place une nouvelle gouvernance et probablement adopter de nouvelles orientations.

Légende image principale: Les sanctions à l'encontre du rugby national confirmées (Source : www.francebleu.fr)