L'allergie au sport, une pathologie rare mais bien réelle

L'allergie au sport, une pathologie rare mais bien réelle

Non, ce n'est pas une excuse pour échapper à une séance de sport, l'allergie à l'exercice physique existe bel et bien.

Si pour certains être allergique au sport rime avec flemme, pour d'autres c'est bien réel. L'allergie au sport, ou anaphylaxie induite par l’exercice physique (AIEP), existe vraiment. Remarquée pour la première fois en 1979, cette pathologie très rare touche environ 50 personnes sur 100 000 dans le monde. C'est une forme unique d'allergie qui survient pendant la pratique sportive.  

L'anaphylaxie induite par l’exercice physique est en général causée par un effort assez intense. Des activités comme le cyclisme, le tennis, la course à pied ou encore la danse sont les principales concernées. Toutefois, la dose de sport nécessaire pour déclencher une allergie peut varier d'une personne à l'autre. Dans certains cas, une simple marche suffit. Le seul sport qui ne provoquerait pas d’allergie serait la natation.

L'AIEP est similaire à toutes les autres allergies. Elle se caractérise par la production anarchique d’anticorps par le système immunitaire, qui dans ce cas-là ne sont pas nécessaires. Leur présence libère alors dans le corps plusieurs produits chimiques, comme l’histamine, qui provoquent des symptômes d’allergie.

L'AIEP peut se contracter chez toute personne, peu importe son âge. Elle survient en général 30 min après le début de l'activité, mais là encore ce n'est pas une règle. Cela peut se produire aussi bien après l'effort physique qu'à n'importe quel moment de la séance. La personne peut ressentir des fourmillements, des étourdissements, des nausées, une difficulté à respirer ou des sifflements bronchiques. Dans les cas les plus graves, cela peut aller jusqu'à un arrêt circulatoire ou une chute de tension mortelle.

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Jusqu'à aujourd'hui, les causes précises de cette pathologie ne sont pas encore définies. Si le sport est le principal élément déclencheur, dans certains cas d'autres facteurs peuvent entrer en considération. Pour des personnes, la consommation de certains aliments peut déclencher la réaction allergique comme le blé ou les crustacés. Dans ce cas, la pathologie devient une anaphylaxie alimentaire induite par l’effort (AAIE).  D'autres éléments peuvent également être pris en considération à savoir les médicaments et le cycle menstruel.

Aucun traitement n'est encore disponible à ce jour. La seule solution est d'éviter tout ce qui peut provoquer une réaction, bien que cela soit très difficile à identifier. Les scientifiques conseillent toutefois d'arrêter l'activité physique dès que vous ressentez les premiers symptômes. Dans une autre perspective, il serait judicieux d'éviter de manger 6 ou 8 h avant votre exercice, ou de faire du sport en cas de températures extrêmes. Un temps très chaud ou froid peut stimuler davantage la réaction allergique. Pour les femmes, la période des règles est à esquiver.  Dans les cas les plus graves, disposer d’adrénaline auto-injectable est indispensable. Ce dispositif d'auto-injection, qui se présente sous forme de stylo, permettra en cas de crise d'injecter une dose d’adrénaline. Le rythme cardiaque va donc s’accélérer, les bronches se dilater et la pression artérielle augmenter. Par conséquent, le corps pourra contrer le risque d'un choc anaphylactique, réaction allergique potentiellement mortelle.

Cela donne un peu froid dans le dos, on vous l'accorde. Mais au moins, la prochaine que vous direz à quelqu'un que vous êtes allergique au sport, il vous prendra au sérieux.

 

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Légende image principale: Source : leben-mit-ms.ch

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