Asma Niang, à la poursuite du rêve olympique

Asma Niang, à la poursuite du rêve olympique

Née au Maroc en janvier 1983, Asma Niang a connu un parcours atypique. En effet, sa relation avec le judo débute tardivement en France. Puis, elle a choisi de représenter son pays de naissance au niveau international. Pour finalement devenir aujourd'hui une référence dans sa discipline.

Asma Niang débarque à Noisy-le-Grand à l'âge de 12 ans. Déjà, elle est guidée par un rêve ambitieux : participer un jour aux Jeux olympiques. L'athlète va s'illustrer dans plusieurs disciplines. D'abord, elle s'essaye à l'heptathlon et décroche même cinq titres de championne UNSS. Puis elle découvre le handball, remportant également un titre national chez les jeunes. Enfin, la native de Casablanca se tourne vers le judo. Mais en poste aux pompiers de Paris, elle ne peut concilier sa vie professionnelle et son objectif olympique. Elle réalise toute de même des performances intéressantes au cours de compétitions nationales. C'est lors de ces événements que l'athlète tape dans l'œil de la fédération marocaine.

Ces derniers prennent contact avec la judokate et les instances françaises. Le transfert se fait sans difficulté en 2011. En effet, Asma Niang désire porter les couleurs du pays de sa mère. Depuis, les médailles pleuvent. Elle est sacrée immédiatement aux Jeux panarabes. Puis, elle remporte son premier Championnat d'Afrique en 2013. Titre récupéré en 2016 après une médaille de bronze décrochée deux ans auparavant. Elle conservera ensuite sa couronne en 2017 et 2018. Aujourd'hui, la combattante se prépare pour son ultime défi : les Jeux olympiques 2020. Elle arrivera à Tokyo sans pression. À Rio, la judokate avait enfin réalisé son objectif. Cependant, le contexte l'avait quelque peu inhibée. Avec cette expérience, elle pourrait écrire dans quelques mois une nouvelle page de l'histoire du sport marocain. 

Avec son palmarès, Asma Niang est déjà une figure du judo national. Et même au-delà. Ainsi, avec ses origines sénégalaises, elle apparaît comme une référence pour tout un continent. Enfin, sa détermination, son abnégation et ses accomplissements constituent une véritable source d'inspiration pour le sport féminin. L'athlète aurait pu tenter de devenir internationale française où le judo est une discipline plus développée. Peu avant de choisir le Maroc, elle avait justement décroché un podium à l'échelle nationale. Mais la judokate est revenue dans son pays natal. En 2016, elle aurait pu arrêter sa carrière à 33 ans après avoir vécu son rêve. Aujourd'hui elle combat encore et toujours sur les tatamis pour tenter de conquérir une médaille olympique historique.

Néanmoins, malgré l'intuition de la fédération et ces performances remarquables, tout n'est pas parfait. Lors du Master de Guangzhou en 2018, l'unique représentante africaine avait déploré le manque d'encadrement sur les réseaux sociaux. Dans un reportage disponible sur la chaîne Le courrier de l'Atlas sur YouTube, l'athlète appelait aussi à la création de cursus spécifiques pour associer la passion des jeunes avec leurs études. Le sport féminin, et plus globalement le sport marocain semblent arrivés à un carrefour de leurs histoires. Les prochaines olympiades et Asma Niang pourraient participer à ce déclic tant attendu. 

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Légende image principale: Asma Niang devra batailler à Tokyo pour aller chercher une médaille (Source : www.lematin.ma)

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