Au-delà des frontières : la Belgique, un modèle décentralisé stimulé par les médias

Gestion décentralisée, grande présence des médias et diversité des activités, nombreux sont les traits qui caractérisent le plat pays. Zoom sur le modèle belge.

À la lumière des nombreux pays dont nous avons déjà parlé, le football est le sport numéro 1 en Belgique. À l'échelle internationale, le pays se place parmi les nations les plus performantes dans la discipline. Les clubs belges les plus connus sont notamment le club de Bruges, le Standard de Liège, l'Union St-Gilloise et le RSC Anderlecht. Toutefois, l'activité sportive la plus pratiquée par la population belge reste le cyclisme, que ce soit du cyclisme sur route ou du cyclo-cross. Ce dernier vient d'ailleurs en seconde position après le football au niveau des performances nationales. La Belgique peut par ailleurs se vanter d'avoir de grands calibres dans la discipline. Il s'agit notamment d'Eddy Merckx (525 victoires à son actif), de Rik Van Looy (51 victoires), de Roger De Vlaeminck (36 victoires), et de Rik Van Steenbergen (25 victoires), pour n'en citer que quelques-uns. Le tennis, l'athlétisme, le hockey dur gazon, la natation, la gymnastique, le basket-ball, le badminton et le motocross sont également très populaire au sein du pays.

Pour ce qui est de la gestion sportive, l'organisation publique du sport belge se distingue par un schéma très particulier. Tout d'abord, il faut savoir que la Belgique est un État fédéral composé de trois communautés linguistiques, française, flamande, germanophone et de trois régions. Par conséquent, il n'existe pas de politique sportive centrale mise en place par l'État. Chaque communauté dispose de son propre ministère chargé des sports et peut donc gérer à sa manière. Au niveau de la communauté française, le sport est sous l'égide de la Direction  générale du sport, un service public dont l'objectif est de promouvoir l'activité sportive du côté de la communauté francophone. Du côté flamand, la mission est conférée à l'Agence pour la promotion du développement physique, du sport et des loisirs en plein air. Pour ce qui est de la communauté germanophone, la gestion revient au  Département du sport. Bien que ces organismes soient différents, ils ont tous les mêmes missions : la gestion, l'administration et le contrôle des questions relatives au sport.

En plus des différents organismes publics, on retrouve également le mouvement sportif. Ce dernier est composé de trois entités, le Comité olympique et interfédéral belge, qui, en plus de ses fonctions olympiques, regroupe les seules fédérations nationales, les organisations faîtières, qui représentent chacune une communauté linguistique auprès du gouvernement belge, et les fédérations propres à chaque sport.

En outre, au côté de cette gestion décentralisée, le système sportif belge se distingue par une grande présence des médias. En plus des nombreux sites dédiés au sport et à l'actualité sportive, les sportifs belges disposent aussi d'un site, Team Belgium, qui met en avant les événements sportifs mondiaux impliquant les équipes et les participants belges. Le site recense également toutes les fédérations de sport, toutes disciplines confondues, présentes dans le pays.

Et c'est à ce dernier qu'il faudrait peut-être s'intéresser. En effet, le pouvoir des médias n'est plus à débattre aujourd'hui. C'est aussi bien un outil d'information, qu'un moyen d'influence et de notoriété. Par conséquent, la responsabilité des médias dans la promotion des sports et des sportifs, sans exceptions, est tout aussi important et indispensable que n'importe quel élément de la politique sportive.  

Légende image principale: lesoir.be