Au-delà des frontières : la France, le sport et l'éducation au sport

C'est le dernier gagnant de la coupe du Monde de football et un des pays sportifs les plus forts au monde. Décryptage du modèle sportif français.

Avec son dernier titre de championne du monde de football en 2018, la France a conforté sa place parmi les leaders sportifs du monde. Et comme la plupart des pays de l'hexagone, le football est le sport N°1 du pays. Sport dans lequel la France a pu s'imposer à plusieurs reprises. Pour ne citer que quelques exploits, le pays détient deux titres de Champion d'Europe, deux Coupes des confédérations, un titre en Ligue des champions de l'UEFA et six en Ligues des champions féminines. La France s'impose également en tennis avec  dix Coupes Davis (remportées en 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932, 1991, 1996, 2001 et 2017), trois Fed Cup (1997, 2003 et 2019), deux Hopman Cup (2013 et 2017) et une première place aux Internationaux de France de tennis. Toutefois, le palmarès français le plus riche reste celui de l'escrime, avec 39 victoires olympiques et du cyclisme avec 37 titres. À ces sports s'ajoutent le rugby à XV, le handball, le basket-ball, le ski, les sports automobiles et les sports nautiques dans lesquels le pays cumule les titres et les distinctions. D'ailleurs, la France est désignée en 2018 deuxième nation sportive au monde au classement de la Global Cup de Greatest Sporting Nation.

Si le pays a réussi aujourd'hui à faire de sa culture un modèle fort et homogène, c'est en grande partie grâce à sa politique. Cette dernière repose sur une organisation qui associe divers acteurs, publics et privés. Au sommet de la hiérarchie, on retrouve le Ministère des Sports, en particulier la Direction des Sports. Cette dernière a pour  mission de définir l'environnement juridique, de mettre en œuvre et d'évaluer la politique concernant les activités physiques et sportives. Elle joue le rôle de coordination, de contrôle et de soutien. Toutefois, et pour favoriser la décentralisation, les collectivités territoriales jouent un rôle très important pour ce qui est de la gestion du sport et de son financement au niveau local, que ce soit pour les sportifs amateurs ou professionnels. D'ailleurs, ce sont les collectivités qui assument la plus grande partie des dépenses publiques en matière de sport (en 2007, leur contribution a atteint 76 %). Aux côtés de ces deux entités, on retrouve le mouvement sportif incarné par le Comité national olympique et sportif français qui représente les fédérations et associations sportives et leurs associés. C'est l'interlocuteur privilégié de l'État pour toutes les questions sportives. Il veille également à assurer le lien entre les autorités politiques, les fédérations sportives et le Comité international olympique.

Le sport est aussi un des chevaux de bataille du Ministère de l'Éducation Nationale et du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche qui sont des acteurs importants du milieu sportif scolaire et universitaire. En effet, la France veille à inculquer sa culture sportive à sa population dès le plus jeune âge grâce notamment à l'éducation. À l'école par exemple, les cours d'éducation physique et sportive sont obligatoires. De plus, le pays a mis en place des sections sportives scolaires grâce auxquels certains cursus scolaires du secondaire bénéficient d'un enseignement complémentaire en sport. S'ajoute à cela les nombreuses compétitions scolaires et universitaires organisées et qui peuvent déboucher sur plusieurs opportunités pour les jeunes talents.

S'il y a donc bien une chose que l'on pourrait retenir du modèle français, c'est l'importance accordée au sport, tant par l'État que par les autres organismes intervenants, mais surtout l'intérêt porté par le système éducatif. Un point important qui permet de consolider la culture sportive, de sensibiliser au sport et de favoriser un développement durable du domaine.

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