
Au-delà des frontières : l'Espagne, au bonheur des médias
Le dossier hebdomadaire "Au-delà des frontières" s'intéresse cette semaine au pays de Cervantes.
Longtemps marginalisé à l'époque du général franco, le sport est devenu depuis le rétablissement de la démocratie en 1978 l’un des piliers de l'Espagne. Et bien que le football soit le sport le plus pratiqué, le pays brille également par d'autres activités. Il s'agit notamment du basket-ball, du tennis, du cyclisme, du handball, de la course de motos, de la Formule 1, de la natation et du golf. Des sports comme le rafting, l'alpinisme, le ski, le parapente, la luge, le deltaplane, le karting ou encore le quad, sont aussi massivement pratiqués. L'Espagne est aussi préconisée pour les sports nautiques comme le kitesurf, le canoë-kayak, la plongée, le surf et la planche à voile. Sans oublier ses sports traditionnels notamment la corrida, qui a généralement lieu de mars à octobre, particulièrement en Andalousie.
Véritable pépinière de champions, l'Espagne fait partie de ces nations qui comptabilisent le plus de victoires à l'international. On peut notamment évoquer la Coupe du Monde de football en 2010, les championnats d'Europe 2008 et 2012, les quatre éditions du Tour de France de 2006 à 2009, avec trois coureurs différents, et les nombreuses victoires aux tournois du Grand Chelem avec Rafael Nadal. Sa ligue de football, la Liga espagnole, est considérée comme étant l'une des meilleures au monde. En 2012, l'Espagne s'est positionnée 13e au classement mondial des grandes nations du sport.
Toutefois, et bien qu'il pâtisse aujourd'hui d'une situation financière assez instable et de quelques problèmes en terme d’organisation, le modèle espagnol enregistre tout de même quelques points positifs sur lesquels il convient de s'arrêter. Le sport en Espagne n'est autre que le fruit d'une politique d'entraide mutuelle visant à le mener aux premières marches des podiums internationaux. D'après des informations relayées par le nouvel OBS, en 2002, une aide financière de 40 000 euros par an a été accordée aux sportifs de haut niveau par l'Association des Sports Olympiques (ADO) pour faciliter leur préparation aux championnats d'Europe. Cette association a été le résultat d'un accord entre le secrétariat d'État aux sports, du Comité olympique espagnol et de la "Radio television espanola. Subventionnée par l'État espagnol et soutenue par des entreprises privées, les actions de l'association se sont faites au profit de plusieurs régions et municipalités et incluaient des formations et la mise en place d'infrastructures à plusieurs niveaux.
Autre point positif, le système sportif en Espagne est caractérisé par les efforts mutuels de plusieurs acteurs notamment les clubs, les sponsors, les pouvoirs publics, la recherche ou encore les banques.
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Toutefois, la presse spécialisée, nombreuse et multiple, reste un des éléments essentiels constituant la force du sport espagnol. En effet, le pays compte quatre quotidiens spécialisés contre un seul pour la France par exemple. Ce qui constitue nécessairement un point fort compte tenu de l'impact non négligeable des médias. Disposer de plusieurs supports aux apports prolifiques est un atout dans la mesure où cela permet de véhiculer la culture sportive à une plus grande échelle et lui donner plus de visibilité. C'est également un canal à travers lequel le pays peut redorer son image notamment avec le scandale de l'affaire Puerto qui continue à faire écho 14 ans après.
Et c'est précisément à ce dernier point qu'il faut s'intéresser. Les médias font aujourd'hui partie de notre quotidien. Leur impact sur l'opinion publique est d'autant plus grand qu'on le croit petit. C'est aussi bien un moyen de critique et de remise en question qu'un canal qui peut favoriser le développement d'un domaine. Pour cette raison, porter de l'intérêt aux médias sportifs et encourager leur création ne peut être que bénéfique pour l'évolution, l'expansion et la visibilité du sport.
Légende image principale: parismatch.com