Au-delà des frontières : l'Italie, un modèle consolidé par la collaboration de l'Etat et d'organes non-gouvernementaux

Au-delà des frontières : l'Italie, un modèle consolidé par la collaboration de l'Etat et d'organes non-gouvernementaux

À la lumière des Pays-Bas, nombreuses sont les particularités qui donnent au modèle sportif italien un caractère libéral. Retour sur les principaux points forts de ce modèle.

Quand on parle de sport en Italie, on parle surtout de football. C'est LE sport. Apprécié par petits et grands, le football est un symbole de cohésion et d'union sociale. La Squadra Azzura, équipe nationale du pays, est l'une des plus titrées à l'international. Elle détient quatre titres en Coupe du Monde (1934, 1938, 1982, 2006) et un titre au Championnat d'Europe (1968).

En plus du football, les autres sports les plus populaires sont le cyclisme, l'escrime, le volley-ball, le basket-ball, le rugby à XV,  l'athlétisme, le tennis, la formule 1, le sport motocycliste, et les sports équestres. S'ajoute à cela le Water-polo dont l'équipe nationale a remporté la médaille d'or aux jeux olympiques à trois reprises (1948, 1960 et 1992) et trois titres de Champion de Monde en 1978, 1994 et 2011.

L'Italie accorde également une très grande importance au sport scolaire. Dans toutes les écoles, faire du sport, à raison de 2 h par semaine, est obligatoire. L'Italie fait en outre partie de l'International School Federation (l'ISF), fédération qui organise des tournois (entre autres tennis, ping pong, badminton) entre les  élèves de différents pays, surtout européens. Plusieurs primes sont également offertes au collège ou lycée qui réussit à bien promouvoir l'éducation motrice, physique et sportive. Certains lycées proposent même des filières sportives pour  préparer les élèves aux métiers du sport. Dans cette optique d'encouragement aux métiers du sport, l'Italie dispose d'une des rares universités européennes entièrement dédiées au sport : l'Università degli Studi di Roma "Foro Italico".

Des campagnes de sensibilisation sont par ailleurs organisées par le Ministère de l'instruction Publique afin de promouvoir la culture sportive et la loyauté, le fair-play, contre la violence des supporters ou la discrimination.

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La gestion du sport en Italie est caractérisée par une décentralisation de la prise de décision. En effet, ce sont les autorités régionales qui ont pour mission de gérer. L'État se contente de tracer les lignes directrices. Toutefois, le pays ne dispose pas d'un ministère des sports. Pour le remplacer, l'État a mis en place un bureau des sports. C'est à cet organe étatique qu'est conférée la gestion du sport. Il propose, coordonne et met en œuvre la réglementation relative au sport. Il s'occupe également des affaires de dopage, contrôle le financement et supervise le Comité National Olympique Italien (CONI). Ce dernier est le principal organe national en matière de sport. Il jouit d'une forte concentration du pouvoir, ce qui lui donne le droit d'élaborer la politique sportive nationale. En plus d'officier en tant que comité international olympique, il joue également le rôle de confédération des fédérations sportives, de responsable des athlètes de haut niveau et d'organe public non-gouvernemental. Au côté du Bureau des Sport et du CONI, d'autres acteurs interviennent également dans le paysage sportif italien. Il s'agit notamment du Comité Paralympique qui s'occupe du sport paralympique et des fédérations sportives qui restent sous la tutelle du CONI mais disposent cependant de leur propre personnalité juridique.

Le sport en Italie se résume donc à une supervision de l'État mais à une gestion décentralisée régie par des organes non gouvernementaux. Des points qui se croisent avec l'organisation sportive du modèle libéral néerlandais que nous avons approché la semaine dernière.

Légende image principale: sport.francetvinfo.fr

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