
Dolmy le Sage, LMÂALEM
Nom lié aux grands exploits, légende du football national, numéro 04 des verts et l'une des étoiles du Mondial de Mexico 1986... Mesdames et messieurs, Abdelmajid Dolmy.
C'est le joueur qui attache par sa modestie et sa sympathie naturelle. Abdelmajid jouait au football aux vieux stades du quartier de Derb sultan, observait par le chargé du matériel du Raja jusqu'à présent, Youari le grand connaisseur de l'histoire Rajaoui.
À l'âge de 17 ans, Dolmy a évolué au poste "Libero" puis "Milieu de terrain" au sein du Raja. Ainsi était le début d'une carrière de plus de 20 ans au monde du football national.
Indifférent avec son style de jeu, le Maestro a été rapidement convoqué à l'équipe première des diables verts et aussi à l'équipe nationale junior. Il garda son statut de joueur international pendant environ 17 ans. Malgré qu'il côtoyait plusieurs artistes du ballon rond à l'EN junior et au Raja à l'époque, le jeune brave de Derb Sultan a pu s'imposer, ce grâce à sa persévérance et sa grande passion pour le football.
En 1973, Dolmy a été convoqué pour son premier match avec la sélection nationale première. Il ne rate pas l'occasion de se faire remarquer au terrain, après avoir perdu le ballon pendant une de ses montées offensives, le jeune talentueux traverse tout le terrain pour le récupérer. Une année plus tard, il remporte la coupe du trône avec le Raja, premier titre au palmarès du joueur contre le MAS et fait ainsi partie des légendes du club au début des années 70's.
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En 1976, Lmâalem faisait partie des 11 glorieux qui nous ont enchantés le seul sacre continental de l'histoire du pays où il a livré un match historique au public marocain. Petit à petit, il commença a influencé ses coéquipiers au Raja. Laarbi Batma du football marocain ne fait pas de fausse note. À 24 ans seulement, il reporte sa 2e coupe du trône avec le club vert composé d'une pléiade d'artistes version père Jigo.
Le public marocain se souvient sûrement de la prestation extraordinaire de Dolmy aux jeux méditerranéens de SPLIT en 1979. Plus tard, en 1983, le Maestro décroche la médaille d'Or à l'époque du grand Aziz Bouderbala et Timoummi. Ces légendaires décrochent par ailleurs la qualification aux jeux parabènes en 1985 organisés à Rabat.
Le milieu du terrain rajaoui était l'une des étoiles footballistiques du mondial de Mexico 1986, un mondial qui rend tout le public de football marocain fier de cette prestation, même nous, génération qui n'a pas assisté à cet exploit.
Juste après le mémorable mondial, Abdelmajid Dolmy quitte le Raja pour rejoindre l'olympique de Casablanca qui a déboursé une somme de 400 000dh. Transfert record à l'époque. Trois saisons plus tard, le Maestro revient à son club mère pour mettre fin à sa carrière de porteur d'eau. Une carrière marquée par des gloires, des exploits de champion timide et sage en dehors du terrain, mais un véritable bavard au champ du jeu. Ce champion, qui, durant ses 20 ans avec trois générations de l'EN, le Raja et l'OC n'a jamais obtenu un carton rouge malgré son poste de milieu offensif. L'UNESCO lui a attribut donc le prix du Fair-Play en 1992.
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En 2017, Dolmy n'est plus… Difficile à croire, pourtant, c'est vrai. Le professeur nous a quittés, le peuple du raja a pleuré toutes ses larmes. Le football marocain est désormais orphelin.
À dieu L'Oustad ! À Dieu Abdelmajdi…
Légende image principale: Dolmy en tenue du Raja-le Matin