Le journalisme sportif, quésaco ?
On ne peut parler de sport sans parler de médias. Par conséquent, un petit tour d'horizon dans le monde du journalisme sportif s'impose.
Le pouvoir et l'impact des médias n'est plus à débattre. Pour un secteur comme le sport, ce pouvoir est d'autant plus important car c'est la seule brèche (ou presque) pouvant mener certaines disciplines mener vers la visibilité. En effet, le journalisme sportif est un des piliers du sport et une composante sans laquelle il ne saurait exister. C'est un domaine à fort pouvoir permettant de promouvoir le sport, de le valoriser mais surtout de lui donner plus de légitimité. En effet, c'est grâce aux médias que l'on découvre des disciplines, des sportifs, des exploits et de l'actualité, que l'on se rend compte de l'importance de certains éléments dans le domaine. De manière générale, c'est par le journalisme sportif que l'existence du sport est révélée au grand jour. Mais, comme plusieurs domaines en rapport avec le monde sportif, des anomalies sont à relever.
À l'image du sport en général, le journalisme sportif est un secteur dominé par les hommes. La légitimité des femmes dans les médias sportifs est souvent remise en question à cause de leurs physique ou de leurs connaissances jugées "insuffisantes". Même si on remarque une légère présence de la gent féminine, le domaine reste toujours dominé par les hommes. La plupart du temps, on retrouvera les femmes couvrir ou parler de choses de "moindre importance". Quand c'est sérieux, ce sera aux hommes de s'en occuper. Certaines d'entre elles ont toutefois réussi à se faire une place et un nom à l'image de la journaliste française Marianne Mako, une des pionnières de la féminisation du journalisme sportif en France ou encore de la Marocaine Kaima Bellouchi.
Autre anomalie que l'on peut constater de manière générale au sein du journalisme sportif : il y a une hiérarchisation et une valorisation différenciée des sports. Que ce soit des supports marocains ou étrangers, le constat est vite relevé. Les médias sportifs ne diffusent pas tout. Ils filtrent et choisissent les informations les plus "intéressantes". Et bien évidemment, le plus intéressant et tout ce qui est relatif au football. L'"overdose" d'actualités footballistiques est un fait. À la radio, à la télévision ou en presse-écrite, le public est bombardé de football. Qui dit média sportif dit automatiquement ballon rond. C'est le sujet incontournable.
Et si ce n'est pas le football, ce sera les sports classiques ou les "vrais" sports du genre tennis, athlétisme, boxe, basketball ou sports automobiles. Hors de question de sortir de cette ligne de conduite. Pour les autres disciplines, il faudra attendre un événement exceptionnel pour avoir la chance d'être évoqué ou des jours où il n'y a pas grand-chose à dire sur les "sports de premier rang". Une situation imposée par des impératifs économiques certes, mais c'est en se conformant au modèle classique que les médias rendent encore plus contraignants ces impératifs et contribuent à maintenir l'ordre normatif préétabli. Or, le rôle des médias n'est-il pas de remettre en cause ? De donner une égale visibilité à tous ? De transmettre "objectivement" l'information au public et de le laisser choisir et interpréter en fonction de ses références ? D'être une scène où tous les sports peuvent avoir un égal accès ? Nous chercherons toujours des réponses.
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En tout cas, une chose est sûre, ce tour d'horizon rapide a permis de mettre le doigt sur les principaux problèmes dont souffrent le secteur du journalisme sportif. Des problèmes dont de nombreux journalistes et responsables ont aujourd'hui pris conscience et qu'ils essaient de régler en fournissant tous les efforts possibles pour revaloriser, démocratiser et généraliser l'intérêt pour le sport et pour certaines disciplines "marginalisées" en particulier. Et c'est là le vrai rôle du journalisme sportif.
Légende image principale: culture-formations.fr
