Le taekwondo, une tradition marocaine ?

Récemment, les taekwondoïstes nationaux ont montré de belles choses sur les tatamis, que ce soit lors des JO de la jeunesse ou des championnats d'Afrique. Ces prestations encourageantes viennent confirmer les premiers espoirs aperçus dès la fin du 20ème siècle.

Si la Fédération royale de taekwondo a été fondée en 1981, certains athlètes avaient déjà réalisé quelques belles performances avant même la création de l'instance. Ainsi, dès la quatrième édition des championnats du monde en 1979, Bachir Ouazzani montait sur la troisième marche du podium. C'est même probablement à la suite de cette distinction que fut décidée la mise en place de la FRMTKD. Néanmoins, pendant quelque temps, cette médaille fut sans lendemain. On aurait presque été tenté de penser à un exploit isolé.

Mais, à Hongkong en 1997, le Maroc brille de nouveau. Cette fois-ci, Mounia Bourguigue se hisse jusqu'en finale dans sa catégorie des moins de 70 kilos. Avant de s'incliner face à la Sud-coréenne, Woo Eun-joung. Malgré cette défaite, l'histoire était déjà écrite. En effet, avec cette deuxième place, l'athlète devenait la première Africaine récompensée lors d'un championnat du monde. Par la suite, le pays a régulièrement formé des combattants auteurs de prestations formidables. Dès l'édition de 1999, Younes Sekkat obtenait une nouvelle médaille de bronze. Puis sont venus Mouna Benabderrassoul en 2001, Abdelkader Zrouri en 2005, etc. Entre temps, Mounia Bourguigue avait confirmé en 2003 avec un autre podium. 

Cependant, par la suite, cette discipline a aussi connu de nombreuses difficultés. Pour autant, le taekwondo semble bel et bien constituer une tradition. Les derniers résultats encourageants témoignent en tout cas d'un renouveau. Une performance référence au plus haut niveau pourrait enfin mettre la lumière sur ce vivier de talents. 

Légende image principale: Nada Laâraj, participant au renouveau du taekwondo marocain avec sa qualification pour les prochains JO (Source : www.fr.hespress.com)