L'Everest, ces cadavres figés qui font office de repères

L'Everest, ces cadavres figés qui font office de repères

Atteindre le sommet de l’Everest est le rêve de tout alpiniste. Seulement voila, avec les conditions climatiques extrêmes, il peut aussi devenir leur pire cauchemar. Âmes sensibles s’abstenir.

Avec ses 8 848 mètres, l’Everest est non seulement le plus haut sommet du monde, mais c'est aussi un des massifs les plus dangereux au monde en raison de ses conditions climatiques extrêmes. Les choses se corsent encore plus au-delà de 8000 mètres d’altitude, ou ce qui est communément appelé « zone de la mort ». Il n’est pas conseillé d’y rester plus d’une dizaine d’heures au risque de conséquences graves et irréversibles sur l’organisme, si on arrive à en sortir bien évidemment.

En effet, l’Everest est aussi un cimetière à ciel ouvert. Chaque année, on recense environ plus de 5 morts. En 1996 par exemple, 8 personnes ont péri le même jour suite à une grosse tempête de neige. Une avalanche provoquera aussi la mort de 16 personnes en 2014. Et en début 2019, un embouteillage au sommet de l’Everest a amené la mort de plus d’une dizaine d’alpinistes. En tout, ce sont près de 200 personnes qui ont perdu la vie sur le massif, 150 d’entre eux n’ont jamais été retrouvées. Et la plupart du temps, les corps ne sont pas rapatriés. L’effort que cela nécessite, tant au niveau physique que logistique, et les conditions météorologiques difficiles rendent l’opération presque impossible et coûteuse.

Révélation morbide du jour : les corps gelés et abandonnés servent de repère pour les autres grimpeurs. Un des exemples les plus connus est celui de « Green Boots ». C’est le cadavre, non identifié, d’un alpiniste portant des chaussures vertes, d’où l’appellation. Reposant dans une grotte située à 8 500 mètres d’altitude, le cadavre permet aux grimpeurs de savoir combien il leur restait à parcourir pour atteindre le sommet. Beaucoup de personnes confirment que le corps appartiendrait à un himalayiste indien du nom de Tsewang Paljor, décédé sur les pentes de la montagne en 1996, mais jusqu’à aujourd’hui rien n’a pu le prouver.

 Le cadavre de "Green Boots"

Il y aussi celui que l’on appelle « le salueur » (« el saludador » en espagnol), l’un des premiers que les alpinistes croisent. On lui choisit ce nom en référence à la forme de ses bras qui semblent appeler à l’aide. Également, le cadavre de Peter Boardman, mort en 1982, ou encore celui de Francys Arsentiev, morte en 1998, et qui sera surnommée « la belle au bois dormant » à cause de la position dans laquelle elle est figée. Le corps de la femme sera toutefois retrouvé en 2007, soit neuf ans après, et jeté plus bas sur la montagne, loin de la vue des grimpeurs.

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Le cadavre de "la belle au bois dormant"

Autre cadavre très connu, celui du Britannique David Sharp, dont la mort avait fait polémique. Souffrant d’hypothermie sévère et incapable de bouger, il se serait recroquevillé dans la grotte, tout près de « Green Boots ». Des alpinistes seraient passés devant l'homme en difficulté, sans pour autant l’aider. Il finira par succomber figé dans la même position. Son corps ne sera récupéré qu'un an après sa mort…

Le cadavre de David Sharp

Légende image principale: outside.fr

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