L'industrie du sport post Covid-19 : où en sommes nous ?

Alors que la situation sanitaire commence à se stabiliser au Maroc, l'État dresse progressivement des plans d'action permettant aux différents secteurs d'activités de reprendre pied. Qu'en est-il du sport alors ?

À l'image de plusieurs secteurs d'activité, l'industrie du sport a été grandement impactée par la pandémie du Covid-19. L'arrêt des compétitions, la fermeture des salles de sport et tous les autres blocages causés par la situation sanitaire ont entrainé une crise économique qui nécessitera beaucoup de temps pour s'en sortir. Pour les salles de sport par exemple, le confinement a été une période très difficile. L'arrêt d'activité pendant plusieurs mois en a obligé certains à mettre définitivement la clé sous la porte. Entre les loyers, les crédits et l'absence de soutien financier, la fermeture était un choix inexorable. Face à une telle situation, la question qui se pose est : où est l'État dans tout ça ? À l'heure où ce dernier essaie tant bien que mal de remettre son économie sur pieds, où se positionne le secteur sportif ?  

Et bien, nous ne pouvons dire qu'il est complètement laissé pour compte, ni dans le collimateur de l'État non plus. Prenons d'abord l'exemple des salles de sport. Après plusieurs mois d'attente et de flou, elles ont pu reprendre leur activité au cours de la deuxième phase de déconfinement. Toutefois, mesures de précaution obligent, elles ne sont autorisées à accueillir que 50 % de leur effectif habituel. Ce qui ne peut en rien combler le manque engendré par ces quatre mois d'arrêt. Selon Driss Chraïbi, porte-parole de l’Association Marocaine des Professionnels de l’Industrie du Fitness et de la remise en forme (AMPIF), le coût de la pandémie s'élèverait à près de deux ans de bénéfices. Pour s'en sortir, il estime qu'une reconsidération des questions fiscales, en passant notamment de 20 à 10 % de TVA,  pourrait être une bonne alternative. Mais, jusqu'à présent aucun dispositif de ce genre n'a été officiellement envisagé de la part de l'État. La seule mesure entreprise a été l'élaboration d'un plan sanitaire pour favoriser la reprise en toute sécurité. Toutefois, le ministre Othman El Ferdaous avait déjà exprimé son intention de mettre en place un encadrement et un accompagnement pour les salles de sport, tout en essayant de revoir et de  préciser leur statut juridique. Une déclaration prometteuse certes, mais reste à savoir quand cela se concrétisera.

Pour ce qui est des compétitions sportives, nous avons appris il y a quelques jours la reprise de la Botola D1 et D2 à partir du 24 juillet. Bonne nouvelle pour le public mais surtout pour le corps footbalistique qui s'est retrouvé à l'arrêt pendant plusieurs mois. Cependant, le championnat de football est jusqu'à aujourd'hui la seule compétition marocaine à connaître son sort. Le football est-il le seul sport au Maroc ? Qu'en est-il des compétitions des autres disciplines ? Aurons-nous une visibilité d'ici quelques semaines ou bien seront-elles "automatiquement" annulées ? Nous espérons avoir des réponses bientôt.

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