
Sumo : Des hommes et rien que des hommes ?
Quand on parle de sumo on pense automatiquement à des hommes au gabarit bien imposant en train de se battre sur un ring. Mais au fait, pourquoi n'y a-t-il pas de femmes ?
Le sumo est un sport très sacralisé au Japon. C’est une partie intégrante des traditions et de la culture du pays. Les sumotoris sont très populaires et jouissent de respect et notoriété au sein de la société. Toutefois, ses pratiquants sont toujours des hommes. Pourquoi ? Et bien, c’est à cause des traditions.
Dans le Japon médiéval, le sang féminin était considéré comme impur. Compte tenu du poids culturel et de la sacralité que revêtait le sumo, les femmes n’avaient donc même pas le droit d’assister en tant que spectatrices afin de ne pas « souiller » cet art. Comment donc envisager qu’elles puissent participer au combat ? Cette idée se transmit de génération en génération pour devenir une « norme ».
Or, depuis le 19e siècle, les femmes ont pu avoir accès aux combats, mais uniquement en tant que spectatrices. Il est encore officiellement interdit qu’elles y participent. Officieusement, c'est une autre histoire. En effet, même si les femmes ne peuvent toujours pas légalement participer à la ligue professionnelle japonaise, les dernières décennies ont connu quelques évolutions, notamment avec l’organisation de plusieurs rencontres internationales féminines, en amateur cependant. Le premier Championnat du Monde féminin de sumo réunissant 17 pays a également vu le jour à Hirosaki en octobre 2001. Et, en avril 2013 était organisé le premier tournoi international de sumo féminin à Sakai (préfecture d’Osaka). Le nombre de femmes reste néanmoins encore marginal. Pour 300 hommes sumotoris au niveau junior, on ne compte encore qu’une femme.
Par ailleurs, les choses sont susceptibles de changer. Comme ça a été le cas pour les étrangers. Alors qu’il leur était formellement interdit de participer aux combats officiels, ils ont pu depuis plus de quarante ans accéder aux rings. On croise les doigts pour les femmes !
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Légende image principale: Twitter : @Sumokyokai