Sumo : le mythe du « gros gras » est-il vrai ?

Sumo : le mythe du « gros gras » est-il vrai ?

En général, on fait du sport pour garder la ligne, mais avec le sumo c’est une tout autre histoire.

C’est peut-être la seule discipline où il ne faut pas faire attention à son poids. Vous l’aurez surement deviné, il s’agit du sumo. Ce sport connu par les corps bien imposants de ces compétiteurs. En effet,  le poids moyen d’un champion de sumo est de 154 kilos et sa taille 1m84. On est donc bien loin des corps athlétiques générés par une pratique classique du sport. Cette corpulence n’est toutefois pas qu’un simple choix. C’est au contraire une composante majeure pour la discipline. 

Il faut savoir que l’élément clé d’un tournoi sumo est le choc entre les lutteurs appelé « tachiai ». Chaque sumotori doit attaquer et repousser son adversaire afin de le faire sortir du cercle, limites à ne pas dépasser, ou de le faire tomber. Pour faire cela plus facilement, les compétiteurs doivent avoir le centre de gravité le plus bas possible. Et comme on le sait tous grâce aux cours de physique, plus le poids est élevé plus le centre de gravité est bas. Le sumotori doit donc être assez lourd pour atteindre cet objectif. Aussi, le poids permet de stabiliser le corps à la poussée de l’adversaire.

Pour gagner en masse, les lutteurs suivent donc, en plus d'un entrainement régulier propre à la discipline, un régime alimentaire très strict. Ils se doivent de manger deux repas par jour en portions énormes et avec beaucoup de protéines et d’aliments fris. En moyenne, un sumotoris consomme entre 5000 et 7000 calories par jour, soit plus du double de la quantité nécessaire pour un individu normal.  

Des chiffres qui portent à croire que les lutteurs de sumos sont dans un très mauvais état de santé. En effet, si l’on se base sur le calcul de l’Indice de Masse Corporelle, les lutteurs de sumo pourraient être considérés comme obèses. Une condition qui peut parfois causer certaines maladies. Les lutteurs de sumo, eux, sont protégés des risques grâce à leur entraînement physique intense. Des études ont démontré que l’exercice  augmente les niveaux d’adiponectine, une hormone qui améliore la réponse du corps à l’insuline et guide les molécules de glucose et des graisses hors de notre circulation sanguine vers la graisse corporelle, là où elles devraient êtres. Ce qui peut prévenir contre certaines pathologies comme le diabète ou les maladies métaboliques. Toutefois, une fois l’exercice physique arrêté, quand les sumotoris prennent la retraire par exemple, la graisse malsaine peut s’accumuler rapidement et favoriser l’apparition de maladies.

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Vous l’aurez compris, le poids est un atout pour la pratique du sumo. Toutefois, il faut savoir trouver un équilibre car être trop lourd peut avoir des répercussions aussi bien sur la santé que sur les performances. 

Pour finir, il convient de rappeler que même si la plupart des sumotoris sont très imposants niveau corpulence, certains d’entre eux sont arrivés à s’imposer avec des gabarits plus « modestes ». Un des plus grands lutteurs de sumo de l'histoire, Chiyono Fuji, pesait 130 kg, soit environ le poids d’un joueur de rugby.

Légende image principale: dosukoi.fr

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