Surf : avaler de l'eau rompt-il le jeûne ?

Avec l'arrivée du mois sacré, les questions en rapport avec le sport et le jeûne se font nombreuses. Aujourd'hui, nous nous intéressons au surf. Avaler de l'eau peut-il rompre le jeûne ?

La semaine dernière, on a essayé de voir s’il était possible faire de l’alpinisme en jeûnant. Cette semaine, on se demande si c’est faisable avec du surf. En effet, en plus de la question de l’effort physique, il faut aussi se rappeler que qui dit surf dit eau. Une eau qui peut très bien atterrir dans notre gorge. Alors faisable ou non ?

Pour commencer par la question de l’effort physique, comme on en a déjà parlé, il n’y a pas de règles qui autorisent ou interdisent la pratique du sport durant le mois de Ramadan. Tout dépend du sportif, de ses capacités et de son endurance. Bien évidemment, il faut toujours privilégier la modération et rester à l’écoute de son corps. Quand on sent que ça ne va pas, il faut arrêter et se donner du temps pour récupérer.

Passons maintenant aux choses sérieuses : si un jour par malheur un surfeur est frappé par une vague et qu’il avale involontairement de l’eau, est-ce que son jeûne n’est plus valide ? Et bien en principe, non. Pourquoi ? Parce que ce cas de figure s'apparente à d'autres situations semblables où le jeûne n'est pas invalidé. On vous explique. 

Aspirer de l’eau par les narines, prendre sa douche ou se rincer la bouche sont des situations qui conduisent parfois à avaler de l'eau par accident. Et dans ces cas-ci, les spécialistes du domaine affirment que le jeûne reste valide, à condition toutefois que l'acte soit involontaire. La personne peut même continuer sa journée normalement sans avoir à la « rattraper ». De manière générale, si quelque chose entre involontairement dans la gorge d’une personne, cela ne rompt pas son jeûne. Par conséquent, nous pouvons appliquer cela au surf également. Le contexte est différent certes, mais la situation reste la même. Les surfeurs peuvent donc faire leur sport la conscience tranquille. 

Mais attention, il faut bien souligner le caractère « involontaire » de la chose. À partir du moment où c'est prémédité, d’autres mesures s'imposent. 

Légende image principale: tokyo2020.org