
Valérie Glatigny, pour une "éthique dans le sport"
Dans la continuité de notre série sur les ministres des sports, nous nous intéressons cette semaine à la Belgique avec Valérie Glatigny.
Il faut dire que depuis son élection, Valérie Glatigny n'a pas chômé, surtout avec ses neuf fonctions au sein du gouvernement communautaire. En effet, Glatigny est Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Promotion sociale, de la Recherche scientifique, des Hôpitaux universitaires, de l'Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Promotion de Bruxelles, de la Jeunesse et du Sport, au sein du gouvernement de la Communauté française.
Mais malgré ses nombreuses responsabilités, la ministre reste impliquée dans tout ce qu'elle entreprend. Dans le domaine sportif en l’occurrence, elle travaille d’arrache-pied depuis son élection en septembre 2019. Parmi ses chevaux de bataille : le respect des règles morales et des principes et valeurs universelles qu’elle considère inhérentes au développement du secteur sportif. Dans une de ses déclarations concernant des propos racistes prononcés lors d'un match de Ligue des champions, elle avait insisté sur « la nécessité de lutter contre tout comportement bafouant les règles du vivre-ensemble, et de promouvoir les valeurs d’égalité, de tolérance et de fair-play à tous les échelons du monde sportif ».
C’est dans ce sens qu’a été adopté en janvier l’avant-projet de Décret « éthique dans le sport ». Un décret dont l'objectif est de doter la Fédération Wallonie-Bruxelles d’un cadre juridique et de structures destinés à progresser, au sein du monde sportif francophone, sur les questions d’éthique, de fair-play, de déontologie et de bonne gouvernance.
Grâce à ce décret, un Observatoire de l’éthique, du fair-play et de la bonne gouvernance pourra voir le jour. Celui-ci sera composé de 20 membres provenant de secteurs variés de la société et se réunira au moins deux fois par an. En plus de jouer le rôle de guide auprès des fédérations sportives, la structure aura pour mission d’analyser tout ce qui touche aux discriminations, au harcèlement, à l’éthique, à la bonne gouvernance et à l’égalité des genres dans le sport francophone, tout en proposant des actions à la ministre et au gouvernement. L’Observatoire sera accompagné de deux autres structures connexes : un réseau éthique, composé d’un représentant par fédération/association sportive reconnue et un réseau handisport chargé de faire remonter vers l’Observatoire les initiatives permettant d’accélérer l’inclusion des personnes moins valides dans les clubs et fédérations valides.
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Un projet tel que celui instigué par Valérie Glatigny pourrait avoir de grandes répercussions sur le secteur sportif. En effet, l'intérêt pour l'éthique sportive est dans la plupart du temps rare, si ce n'est inexistant. Aujourd'hui encore, beaucoup de responsables, préfèrent dépenser leur énergie dans des choses concrètes et palpables et qui donneront de « vrais » résultats. Pourtant, les questions en rapport avec l'éthique sont tout aussi importante et ont autant leur poids dans la balance. Avant d'être une activité physique, le sport est avant tout un moyen de fédérer les populations et de promouvoir des valeurs telles que le respect de l'autre, la tolérance ou encore la solidarité. S'il venait à ignorer cette fonction, le sport perdrait une grande partie de son identité. Et c'est à partir de là qu'il ne pourra plus évoluer, ni se développer.
Légende image principale: lameuse.sudinfo.be